Synopsis Partie 2

Arrivée à Paris, Lili passe une nuit blanche à la gare de Lyon. Au matin elle se retrouve au Jardin du Luxembourg où elle essaye de dormir sur un banc. Nicolas, un étudiant, l’accoste. Finalement il l’héberge. Amoureux de Lili, mais trop timide, il n’ose pas la conquérir.

Lili trouve un travail de serveuse dans un restaurant du Quartier Latin. C’est de l’esclavage… Alors qu’un client la
harcèle, le gérant la menace au lieu de la défendre. Lili rend son tablier. Dans tous ses états, elle rentre chez Nicolas, et celui-ci, voyant son désarroi, tente de profiter de la situation et de l’embrasser. Là, Lili craque et s’enfuit.

Lili est dans une situation dramatique : elle a perdu son travail, son logement,
un ami… il ne lui reste qu’un espoir : avant de partir de Marseille elle a obtenu
l’adresse d’une photographe, Mila, qu’elle ne connaissait pas personnellement.
Elle va la voir pour lui demander de l’aide.
L’ami de Mila, Ricot, lui ouvre la porte. Il invite Lili à rentrer et, autour d’un un verre, raconte que Mila vient de le quitter, partie à Saint-Pétersbourg où elle a rencontré quelqu’un. De confidence en
confidence, Lili et Ricot finissent par coucher ensemble pour se débarrasser de leurs souvenirs.
Lili s’installe chez Ricot. Sommelier, il lui
propose un travail dans une école de
dégustation de vin. Lili s’attache à lui mais a du mal à supporter sa manière de
draguer les filles…
Lili va avec Ricot à la présentation de la
nouvelle pièce de Jacques Roche, son
écrivain fétiche. Pour elle, c’est un « choc ». Enfin, elle le voit « en vrai ». Sur scène, il est distant, fermé, mystérieux… et Lili réalise qu’elle n’aime que lui.
Au cours de la présentation Ricot aborde une belle blonde Beata, Hongroise, danseuse au Moulin Rouge. Vu que le physique de Lili est parfait pour ce cabaret, puisque grande et mince, Ricot l’envoie auprès de Beata : « tu as dit que tu voulais danser, non ? » Beata prend Lili de haut mais lui explique comment participer au concours d’entrée au Moulin Rouge. Lili se consacre à la rude préparation du concours.

Lili réussit le concours et entre au Moulin Rouge. On suit son quotidien de
danseuse… Elle ne se fait pas d’amis ; même Beata l’ignore… 

Mais un soir Beata laisse traîner sur sa table de maquillage un roman de Jacques Roche, pour que Lili puisse le voir. Lili, naïve, en manque d’amie, se rapproche rapidement de Beata qui devient brusquement gentille… Elles commencent à fréquenter le Café des 2 moulins à Montmartre, où Lili raconte à Beata sa vie et même lui montre son journal intime. Beata parle peu, elle dit juste que son copain s’appelle Alex.

Après un spectacle Beata demande à Lili de passer un mot à Alex : il l’attend sur le boulevard de Clichy, mais elle ne sera pas disponible ce soir.
Lili trouve sa berline de luxe avec des vitres teintées; il fait nuit, il pleut… Lili frappe à la fenêtre, et la vitre descend en découvrant le visage d’Alex, journaliste du « Monde » et écrivain sous le pseudonyme de… Jacques Roche.

Lili est clouée sur place. Alex lui propose de la ramener chez elle. Pendant leur très
court trajet il ne dit rien, et Lili ne trouve pas les mots. A l’arrivée, Alex lui lance un seul mot : « Adieu ». Lili se sent mal, elle ne veut pas sortir de la voiture… et s’évanouit. Quand elle reprend ses esprits et ouvre les yeux, elle voit le visage d’Alex au-dessus d’elle, décomposé. Mais il prend vite un ton ironique.

Alex

Je devrais dire « Qu’est-ce que j’ai eu peur pour vous », mais je ne le dirai pas.

Lili

Et moi, je devrais vous remercier, mais je ne le ferai pas !
Non, Lili, vous allez me remercier. On va monter chez vous.

Alex prend un café dans l’appartement de Lili et part en laissant Lili déçue : sa vie vient d’être bouleversée.

Le lendemain Beata pose des questions ironiques à Lili telles que « tu espérais coucher
avec lui ?». Lili se sent trahie par Alex. Malheureuse, elle rode dans Montmartre.

Spectacle au Moulin Rouge. Depuis la scène Lili voit Alex dans la salle. Elle a l’impression qu’il se joue d’elle. Lorsqu’elle sort après le spectacle, il pleut des cordes, Lili n’a pas de parapluie. Mais personne ne l’attend. Arrivée à pied devant son immeuble, toute trempée, elle voit la berline de luxe d’Alex. Alex l’invite à monter et démarre.

Ils arrivent devant un hôtel particulier. Lili boude.

Lili 

Je veux sortir de cette voiture !

Alex

Tu sortiras bientôt, Lili. Tu vas te sécher et prendre un verre d’un excellent jus de pomme. Personne ne te fera de mal… Je suis le seul qui peut te malmener. !

Lili ne sait pas encore qu’il deviendra son « Pygmalion »…

Lili fait connaissance de Pierre et Caroline, habitants de l’hôtel particulier. Ils font une partie de tennis. Lili est maladroite, Alex se moque d’elle et elle se fâche.

Pour se faire pardonner, il l’enlace et lui cite quelques lignes de « La vie en rose » de Piaf. Lili se demande si c’est une déclaration ou une manipulation…

Pendant qu’elle s’endort après un verre d’armagnac, Pierre transforme le terrain de tennis en piscine. Alex prend Lili dans les bras et la porte… elle se réveille les pieds dans l’eau. Habillés, ils glissent dans la piscine : Alex garde Lili dans ses bras et tourne avec elle doucement dans l’eau.

Le lendemain Lili est malade, elle ne va pas travailler. Sans avoir de nouvelles d’Alex elle pense que la veille il avait juste besoin d’une partenaire de tennis. Mais après quelques jours Alex passe chez Lili.

Il demande de lui montrer son journal intime : Beata lui a dit que Lili écrivait très bien et cela intrigue Alex-écrivain. Lili refuse. Alex avoue qu’il peut être avec une femme uniquement s’il l’admire. Après un court baiser il part en disant « Tu ne porteras que des jupes, dorénavant ».

Lili s’achète une garde-robe féminine de mauvais goût, souvent frôlant la vulgarité. Espérant le retour d’Alex elle se met à porter ses nouveaux vêtements. Un soir elle se fait accoster et Alex intervient pour la défendre.

Alex

C’est combien, la passe ?

Lili

Quoi ?
Je ne t’ai pas dit de t’habiller comme une pute. Fais-toi une garde-robe de jeune femme et apporte tes jeans à Beata.

Après une longue réflexion Lili donne à Beata un sac avec ses jeans et reçoit, en récompense, un billet pour Nîmes où Alex l’attendra.

Pour partir à Nîmes, Lili fait un pas vers sa féminité : elle met une belle robe rouge. Alex et Pierre l’attendent à la gare de Nîmes et l’emmènent aux courses automobiles de Lédenon. Alex s’avère être un fin connaisseur de voitures de course où il a de nombreuses relations. Ensuite, il invite Lili à dîner en tête à tête dans un restaurant sur une petite place à Nîmes

Alex

J’aime les courses parce qu’il n’y a pas d’hypocrisie là-bas. Chaque voiture y va à fond… Et dans la vie, on a des moteurs puissants mais on respecte les limites.

Alex pousse Lili à bout en disant qu’elle aussi a ses pauvres petites limites.

Lili, vexée

Je n’ai pas de limites, moi !

Alex, calme

Ah bon… Alors, déshabille-toi.

Lili panique. Puis elle enlève sa robe et la jette sur Alex. Alex la lui rend et l’emmène à l’hôtel.

A l’hôtel Lili ose montrer à Alex son journal intime où elle parle de lui. (C’est là que le lecteur comprend qu’Alex et Jacques Roche, c’est la même personne.)

Lili

Que faites-vous ici, avec moi ?

Alex

Je me cherche… à travers toi. Peut-être arriveras-tu à calmer mes démons. Mais toi aussi, Lili, tu as les tiens. Chez toi, ils sont encore bien fragiles mais tu verras : un jour, ils vont te serrer le cou..

Je perdrai le goût de vivre ?

Non. Tu auras des envies de destruction. Et la douleur te rendra cruelle. Ce n’est pas de la méchanceté, c’est de la souffrance. Sauf que tu seras la seule à le savoir.

Alex sort pour retrouver Pierre. Lili attend son retour, mais il ne reviendra pas.

Lili est rentrée à Paris. Les jours passent. Elle attend un signe de vie d’Alex et souffre. En revanche, elle trouve Pierre et lui demande de transmettre sa lettre à Alex.

« … Venez, je vous prie. Je chasserai vos démons, je vous donnerai autant d’amour que vous voudrez. Jamais de trop. Je serai proche, mais invisible… Je ne vous ferai jamais de reproche. Je ne me perdrai pas en vous, je ne ferai que grandir et vous plaire. Faites de moi ce que vous voulez. Je vous connais, et peut-être mieux que vous-même, et pour cette raison, je n’ai pas peur. Tout se passera à merveille. Mais vous n’êtes pas là. L’angoisse, tel le renardeau, me dévore en secret ».

Pierre a transmis à Alex la lettre de Lili ; à la suite de ça elle trouve près de sa porte un bouquet de roses d’Alex et un mot : « Me pardonnes-tu ? » La même nuit Alex passe chez Lili et l’emmène à Étretat. La mer grise, la rosée, les mouettes, les premiers rayons de soleil sur les falaises…

Alex

JLili, tu veux une relation « normale », n’est-ce pas ? Mais j’ai moins peur de cette fameuse overdose de souffrance que de…

Lili

… l’overdose du quotidien ? Si vous m’emmenez dans votre vie, il n’y aura jamais d’overdose…

Alex

Le renardeau te mangera. Tu ne supporteras pas quand mon regard te traversera, quand je passerai devant toi sans te remarquer, quand j’oublierai que tu es là…

Alex disparaît à nouveau. Mais peu de temps après, elle reçoit une invitation au tournois de Roland Garros. Lili s’y rend ; Alex l’ignore totalement pour lui montrer ce que c’est d’« être invisible » et pour lui faire ressentir la souffrance que véhicule le flamenco…
Lili rentre chez elle désespérée.

Quelques jours plus tard en sortant du Moulin Rouge, elle retrouve Alex. Il l’emmène en Bretagne en haut du phare de l’Ile Vierge où ils ont un échange violent. Lili ne sait pas encore pourquoi Alex la repousse…

Alex 

Là, tu essayes de comprendre si le « Jacques Roche réel » est le même que celui que tu t’es imaginée d’après ses bouquins, c’est ça ? Et s’il mérite d’être aimé.

Lili, dans un murmure

Il le mérite ?

Alors, vas-tu devenir ma chose ?

Non…

Dans ce cas, je vais te chasser.

Vous ne me chasserez pas.

Tu plaisantes ?

Chassez-moi, alors.

Va-t-en !

Lili s’éloigne et escalade la rambarde du phare. Alex s’en aperçoit. Pour l’arrêter, Alex lui raconte ce qu’il n’a jamais révélé à personne : « sa » guerre de Bosnie.

Plus de pages du journal de Lili

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